ROBERT BIBEAU EM : MASSACRES EN CÔTE D’IVOIRE « LIBÉRÉE » PAR SES NÉO-COLONISATEURS !
Ils avaient cru (l’ONU et Sarkozy) qu’il suffirait de pointer du doigt celui qu’ils ne voulaient pas pour qu’aussitôt il s’éclipse et s’enfonce dans la forêt pour mourir. Mais l’ex-thuriféraire ne l’a pas entendu de cette manière; il avait bien servis ses maîtres, croyait-il. Pourquoi être soudain répudié de façon si cavalière? Et le roitelet défait de s’accrocher à son trône, surtout que les premiers rapports des observateurs africains le donnaient gagnant, le « roi Gbagbo ». C’est que les maîtres néo-coloniaux n’avaient pas révisé la copie de l’observateur Mbeki. Cela fait, le rapport était d’une toute autre teneur : le « bon » gagnant était désigné, alors que le « mauvais » perdant était accusé. Ce que M. Gbagbo ne savait pas, c’est que les trucs et les astuces qui l’avaient fait président pouvait servir tout autant à son congédiement (1).
Les seigneurs occidentaux se croient toujours maîtres de l’Afrique, ce continent exsangue, extorqué, saigné à blanc – par les capitalistes blancs – depuis les temps négriers jusqu’aux jours d’aujourd’hui. De leurs décrets ils commandent qui sera élu et qui sera battu aux élections « démocratiques » truquées. S’il faut quelques entorses à la vérité, qu’à cela ne tienne ! C’est pour le bien de ces pestiférés africains, ont-ils déclaré, hilares. Pauvre Afrique, toujours soumise à ces intrigues malodorantes que l’on nomme « les Droits de l’homme… blanc » ! À quand le droit des africains de gérer leur territoire, leur économie et d’élire qui bon leur semble ?
Mais si, moi citoyen français, je n’ai pas le droit d’élire qui bon me semble et de renverser mes exploiteurs par les urnes ou par ma révolte, pourquoi imaginer que ce droit soit accordé à l’africain ? « Tu as raison, mon frère noir, il n’y a aucun motif que sous ce système impérialiste où l’on ploie, toi et moi, j’aie des droits que tu n’as pas. Les riches noirs, blancs, jaunes ont tous les droits, les autres n’ont que leur force de travail à vendre et leurs chaînes à perdre. »