Le monde arabe est extrêmement complexe, les groupes religieux sont nombreux, les communautés ethniques encore davantage, les nationalismes toujours exacerbés, à dessein, par moult puissances étrangères implantées là depuis le XVIIIe siècle et même avant. Chaque puissance européenne, puis les États-Unis et aujourd’hui la Chine impérialiste sont venues sur ces terres se tailler un petit empire qu’aucune puissance coloniale n’a jamais voulu abandonner. Après le colonialisme classique, la domination étrangère a fait place depuis cinquante ans au néo-colonialisme; le repartage des zones d’influences coloniales est aujourd’hui à l’ordre du jour car les puissances impérialistes montent ou déclinent selon le développement économique contemporain ceci entraîne un repartage des marchés, des sources de matières premières, des zones d’exploitation de la main-d’oeuvre.
Le néo-colonialisme a ceci de particulier qu’il s’accommode de l’indépendance formelle de ces pays semi-colonies. Il l’exige même, car il est plus facile d’exploiter les ressources naturelles nationales et le travail des populations locales sous la supervision d’une bourgeoisie nationale véreuse et soumise, vivant des prébendes et des ristournes sur ces richesses que de tenter de contrôler et d’administrer directement ces populations indigènes toujours enclines à se révolter et à stigmatiser les méfaits des puissances étrangères coupables de leur déchéance (1). Continue a ler »RÉVOLTES ARABES ET RÉPRESSIONS NÉO-COLONIALES (Robertbibeau)